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Even, tome 2 : Au-delà du pacte – Carole Schiaratura

[Collaboration commerciale non rémunérée]

Introduction

Vous connaissez la différence entre lire et un livre et le vivre ? Non ? Ben, lisez Even !

C’est toujours délicat de parler d’un tome 2, mais restez ici, je garantis de ne pas vous spoiler, juste de vous donner encore plus envie de vous lancer !
Avant de commencer, j’ai eu l’occasion de lire ce livre en lecture commune avec livres_a_en_perdre_la_tete et la_chroniqueuse_express et je tiens à les remercier en vous invitant à suivre leurs pages. Plusieurs fans valent mieux qu’une seule ^^

Maintenant, c’est l’heure des présentations. Si ce n’est pas déjà fait, vous pouvez lire l’article sur le tome 1 en cliquant sur ce cheval :

🐎


Sinon, bon retour dans le pacte et ses alentours pour ce Tome 2 de « Even : Au-delà du pacte ». Un titre fort bien choisi ; )
Je remercie son autrice Carole Schiaratura dont je suis partenaire pour ce service presse et ces émotions qu’elle me fait vivre et qu’on va tenter de comprendre dans cet article.

Résumé :

« Entre magie, complots, secrets et Cours Royales, leurs choix changeront le cours de l’Histoire.
Il rêve de se reconstruire et de s’accepter.
Elle l’épousera quoi qu’il lui en coûte.
Il sera son serviteur, jusqu’à avoir payé sa dette.
Elle souhaite concilier deux parts de son existence.
Il vivra pour la protéger ou mourra en essayant.
Elle veut visiter le monde et découvrir d’autres cultures.
Il accomplira sa mission pour le bien de tous.


La vérité dépend de celui qui la conte. »

Style

L’autrice maîtrise. Cette observation veut tout dire à elle toute seule.

Ce tome 2 n’est pas une simple coupure avec le tome 1. Il rappelle, il laisse le lecteur se remettre dans le bain.

C’est toujours aussi fluide, aussi percutant, dur et immersif. Les dialogues reflètent autant les personnages, que mes propres pensées en lisant. Ce texte n’a pas peur, il sait.

« Nul ne propose un traité de paix sans avoir envisagé la guerre ! » Chapitre 5

Et en plus de ça, l’histoire à sa propre ironie :

« La fête qui en avait suivi avait été tout aussi embarrassante qu’un échange d’excuses entre deux Lakiens qui se seraient aperçus dénudés. » Chapitre 15.

S’autoriser cette comparaison et une idée de génie. C’est drôle quand on est dedans et ça reflète parfaitement les enjeux du livre.

*

Je dois dire aussi que l’autrice à un certain talent pour le Cliffhanger. Les fins de chapitre ont le don de s’arrêter toujours au moment le plus… approprié (c’est-à-dire qui donne à la fois envie de sauter des pages et de froisser quelque chose à portée de main (heureusement que je lis sur liseuse xD)).

Dans son texte, il y a de la mélodie, je m’en suis particulièrement rendu compte dans ce passage chapitre 7 :

« J’accompagnais mon époux, l’Even Savant Brinden, quand ce garçon dénudé, et ma foi fort musclé, s’est présenté à la porte. Il était uniquement vêtu d’une ouverture de laine drapée sur une épaule et d’une jupe du même acabit ! Imaginez donc ma petite ! Quelle impudence ! Et ces cheveux ! J’en frissonne encore ! Il y avait des os attachés dedans, mon enfant ! Des os ! Que dire également de ses yeux ? Aussi mauves que le lin des étoles des Even Diplomates ! ».

J’ai entendu ce passage, il a chanté à mes oreilles et quelque chose s’est débloqué en moi. À partir de ce moment-là, j’ai su que je n’aimais pas simplement ce livre, que c’était plus que ça. 

Histoire

Nous retrouvons nos héros : Lorelin dans sa quête de diplomatie alors que niveau communication, son cheval est meilleur que lui. Daerys qui s’enfonce dans sa propre folie, Obelhind et Amhond qui cherche comment orchestrer leur vie, Gùdmur qui veut être plus héroïque, Hakka et son destin qui bascule face aux machinations et l’Even noir (qui en plus d’avoir une scène particulièrement horrible) reste aussi droit que possible dans sa mission.

Des liens se mélangent entre eux et entre le monde avec eux. Mais jusqu’où tout cela va mener ? Jusqu’au sombre destin des chapitres dix ans plus tard je suppose.

Parlons-en de ça d’ailleurs ! C’est une idée de sadique soyons honnête une seconde x) Alors que l’histoire avance doucement, que tout semble se passer goutte après goutte, le livre nous interrompront pour nous dire « ça va mal finiiiiiiirr ». Il y a un passage avec Obelhind du futur qui m’a terrorisée. Le pire ? Ben c’est que tu ne sais pas si ce que tu pressens va se passer le chapitre d’après ou dans trois tomes. Et ça, ça veut dire que tu stresses en permanence pour les personnages et que tu as parfois l’impression de devoir savourer leurs instants parce que tu ne sais pas si tu pourras les retrouver en tournant la page. Terrifiant. Absolument géniale.

*

Une fois de plus, ce livre nous parle de culture, et il nous en parle bien.

Il nous prouve que ce n’est qu’une fois au milieu d’une coutume qu’on cesse d’en avoir peur. Ça parle culture, ça les confronte, ça apprend les différences au milieu de situations fun, touchantes et carrément horripilantes de discrimination parfois.

Utiliser le mot « sauvage » pour qualifier le peuple Ildiv m’a frappé. Le mot « sauvage » renvoie à un manque de culture, c’est un retour au biologique. C’est un terme apparu au 18e siècle jusqu’au 19e remplacé par « primitif », l’ancêtre de civilisé.

Et il faut savoir que le terme « sauvage » servait de justification au colonialisme.

Cet instant « je ressors mes cours d’anthropologie » passée, je vous raconte ça parce que dans Even, ce côté très réaliste est aussi prenant qu’intéressant !

Les combats dans « Even » ont un goût amer, celui d’un monde qui n’a rien compris. Il n’y a rien d’honorable, si ce n’est les Ildivs justement. Ce constat est saisissant.

Et s’il y a un point que j’aime particulièrement, c’est qu’on ne voit pas qu’un conflit politique, mais aussi les dommages sur des innocents/le peuple de tous ses complots (Hakka, son frère, Kent…).

Et au final, on ne sait pas qui sont vraiment les méchants. En fait personne ne me semble parfait entre machinations politiques et contrôle de l’esprit.

Personnages

Ah la la la la ! Les personnages ! C’est surtout eux qui m’ont fait autant me poser de questions. Et particulièrement les deux couples principaux (que je ne peux même pas citer xD).

Pour moi, on est face à une comparaison entre une romance de cœur et une romance de chair. Je m’explique ! Nos deux couples cherchent comment s’aimer, mais leurs démarrages sont d’une telle différence ! Une se base sur les sentiments, l’autre sur quelque chose de bien plus tactile.

La romance de cœur est mignonne et très touchante, un vrai couple joli en devenir s’il dépasse leurs jalousies et états d’âme.

La seconde… Elle m’a vraiment perturbée. On est sur une relation qui ne se prend pas les pieds dans le plat, qui est juste tellement différente de cet amour romantique dont j’ai l’habitude. J’adore les personnages séparément, mais j’ai vraiment eu du mal à m’y faire ensemble. Parce que je voyais de l’attirance, pas de l’amour.

J’aurais tout donné pour être dans la tête d’un des deux personnages qu’on n’a pas. Parce qu’entre ses personnages, il manque une connexion d’esprit, qui viendra par la suite sûrement, je l’ai entrevu dans leur dernière scène.

En fait, j’aurais plein de choses à dire sur cette romance qui m’a tant perturbée au point de ne pas en avoir dormi d’une nuit tellement ce que je ressentais vis-à-vis de ça me travaillait, mais je ne peux pas le faire sans spoiler. Je finirais donc sur ça, il y a une différence importante entre un livre qui impose une vision malsaine et un livre qui te montre quelque chose de différent de tes normes et qui te fait te poser sur ce que tu ressens, ce que toi, tu penses. « Even » n’est pas là pour me faire plaisir sur ce que moi, j’ai envie de voir, il me montre juste quelque chose et je dois faire avec en acceptant les choix des personnages. C’est ça, la vraie tolérance.

Ce livre est un éventail de forme d’amour, mais surtout de manière de se l’apprivoiser.

*

Sinon, tous les persos sont extrêmement bien construits. J’aime comme ils définissent une même situation chacun à leur manière. J’aime les voir se prendre des remarques de leur camarade qui résonnent comme des coups-de-poing.

Cella là par exemple oh merci :

« Ce n’est jamais ce que vous voulez dire… » Chapitre 28

Dans ce tome 2, les personnages révèlent leurs instincts profonds, quelque chose de plus animal, authentique, ça promet de futures évolutions passionnantes !

*

Je finirais cette partie avec deux messages :

– Lorelin, pour aimer les autres, il faut apprendre à t’aimer toi-même.

– Un certain M, t’inquiète mes pensées t’accompagnent, franchement, je n’aurais pas apprécié. On n’en a pas parlé en LC, mais ça doit faire mal ^^’

Univers

Dans ce tome 2, l’univers à quelque chose de plus naturel aussi, une sorte de retour aux sources de la terre mère. Une nature aussi verdoyante que meurtrière.

L’aspect Steampunk est toujours là et les décors toujours aussi vivants. Je suis dans la forêt, dans une tente ou un dirigeable.

L’univers et son histoire sont tellement bien construits sans en donner trop d’un coup. À chaque pas, on découvre ce monde au rythme de l’intrigue.

Conclusion

C’est une connexion, je suis en phase avec ce livre. Et ça ne m’était pas arrivé depuis… « Les enfants d’Aliel » (seul autre livre qui m’a autant pris aux tripes, dans lequel je me suis investie avec le cœur.). Et ça fais autant de bien que ça fait peur, jusqu’à quelle émotion vas-tu me mener « Even » ?

Ce que j’attends pour la suite, c’est que le livre ose plus. Qu’il me montre qu’il peut accomplir ce pour quoi il m’a fait stresser à mort, notamment sur ses personnages centraux.

Quelque chose de fort se met en place et je suis inquiète pour le futur, ce qu’on sait, mais surtout ce qu’on ne sait pas… Mais ce dont je suis certaine, c’est que j’aime cette saga. Je l’aime d’une manière totalement unique qui est telle que je sais qu’un jour, je vais péter un câble et les acheter en papier. Pour pouvoir le feuilleter, le relire encore et encore. Non, mais vraiment, au milieu du tome 2, je suis allée relire une bonne dizaine de chapitres du tome 1 parce que j’avais besoin du réconfort de ses interactions. Oui, je me suis mise à lui créer des histoires alternatives dans ma tête qui ont remplacé mes propres romans avant de m’endormir.

Je vis cette saga, vous pouvez la vivre aussi. Ce n’est pas qu’une histoire de politique, d’amour ou de culture, c’est d’humanité qu’on parle. Et on a tous besoin de livre comme ça.

Lien pour te le procurer (en plus, il y a une promo jusqu’à fin octobre 2023, l’ebook du tome 1 est à 2.99 !)

Les cartes de Tahsin

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