Le chant des géants – David Bry – L’homme Sans Nom (HSN) – Critique littéraire

Introduction

Dans toutes les histoires, il y a des drames.

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À l’heure où les chopes s’entrechoquent, c’est l’heure de conter les histoires du monde. Aujourd’hui, c’est celle de « Le chant des géants » de David Bry aux éditions HSN.

Malheureusement, vous rentrez dans une chronique d’une lecture à laquelle je suis complètement passé à côté. Ici je vais vous expliquer pourquoi de manière très personnelle, mais j’espère qu’il pourra convenir à vos attentes (même s’il n’a pas convenu aux miennes) et si vous l’avez déjà lu et aimé, j’en suis ravi pour vous ^^

Avis

On va diviser cette chronique en deux temps, la première moitié du livre et la seconde.

Première moitié : Perplexe, mais intriguée.

Au premier abord, l’histoire s’ouvre sur un Lore brumeux. Une île, plusieurs territoires, des châteaux, des armées, deux frères.

Ce lieu de vie serait le rêve de trois géants et l’ombre est en train d’engloutir ses côtes. À la fois religion, destin et mode de vie, ce contexte se dévoile doucement. L’idée est originale et onirique ! Sauf que tous les drames, au-delà des paysages et des croyances, commencent par des sentiments. Alors, quand deux princes tombent amoureux de la même princesse, la guerre commence. D’abord entre les murs de leur château, bientôt dans les plaines de l’île.

Si ce conflit familial m’a amusé la première partie, c’est parce que j’ai compati et compris la peine, la colère, puis la haine de Bran envers Ianto. La montée de la tension est très forte et j’ai beaucoup aimé cette partie-là ! Nées d’incompris et de frustrations, leurs trahisons prennent aux tripes, jusqu’à devenir incontrôlable.

Seconde moitié : Rupture et morale

La rupture entre moi et ce roman s’est fait face au chapitre ou Bran et son meilleur ami/mec a son service bien trop gentil (son lige en fait), cours après un intrus, tombe d’une falaise et… l’apparition d’une scène explicite avec une fille (de deux pages, certes très courtes). Quelques pages sur ma liseuse qui ont ouvert les vannes de mon incompréhension.

À ce moment-là, le livre est entré en collision avec mes valeurs. Et le voilà mon problème principal : se servir des autres.

J’ai très vite aimé Caem, ce fameux meilleur ami qui a clairement un crush pour le héros. On en vient à se demander s’ils ne vont pas tous s’entretuer pour son attention au début xD

Loyal, présent, soutient indéfectible, bon conseil, touchant directement. Alors forcément, quand le héros décide de le jeter sous le train à plusieurs reprises, sans jamais se remettre en question alors que des personnes essayent de le lui faire entendre, ça m’a donné un gout très amer.

Je sais, c’est les codes d’une tragédie, mais le but de ce genre d’histoire, c’est la morale qui va avec. Et je vois bien que le livre a essayé, mais comme une mayonnaise, ça n’a absolument pas pris avec moi et j’ai fermé le livre en ne tirant aucune leçon. Et je lis pour ça : l’éthique, les valeurs, des enseignements.

Je me rends bien compte que ce qui s’est passé là et entièrement entre moi et ma conscience. Caem, son traitement, son rôle, c’est mon TW. C’est le sujet qui me met mal, qui me met en colère, qui résonne bien trop fort en moi. Ce TW je l’ai découvert sur un autre roman, il y a quelques années, et je connais sa puissance sur mon mental.

Alors oui, j’ai aussi trouvé la fin trop rapide avec des actions décousues dans un temps que j’ai eu du mal à suivre. L’histoire d’amour ne m’a pas convaincue et j’ai trouvé les relations dans cette seconde moitié sans grande texture.

Pour moi il y a eu un potentiel non abouti. Avec plus de finesse, plus de remise en question, une vraie morale, je suis persuadée que j’aurai pu passer un bon moment. Parce que le vrai problème de mon TW, c’est surtout quand il est validé par l’histoire, pas explicitement remis en cause et c’est l’impression que ça m’a donnée ici (alors peut-être que j’ai tout loupé parce que je me suis fermée, le mal était fait après tout.)

Conclusion

Le style est assez atypique, mais il accroche la colère des personnages. Le contexte est intrigant et l’idée des géants est vraiment intéressante. Les personnages ont de bonnes interactions prenantes, surtout dans la première moitié. Vous retrouverez dans ce roman des combats, de l’amour et de la haine. Je reste déçue par la tournure qui a été prise passé la moitié du livre, qui aurait mérité plus de valeur et de réflexion pour la lectrice que je suis.

Bref, à vous d’essayer, peut-être y verrez-vous ce que j’ai manqué, car, techniquement, ça reste un bon livre !

Les cartes de Tahsin

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