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The Last Binding, Tome 1 : A Marvellous Light – Freya Marske – Bragelonne – Critique littéraire

Introduction

Se frapper la tête sur un lampadaire, c’est la vie qu’Edwin a décidé de mener !

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Énigmatique comme titre d’article, n’est-ce pas ?

Aujourd’hui, on parle de « The Last Binding, tome 1 : A Marvellous Light » de Freya Marske, aux éditions Bragelonne. Une romance MM entourée de mystère, de malédiction, de magie et de complot !

Univers

Dans un contexte historique et réaliste du tout début du 20ème siècle, nous, lecteurs autant que les personnages, allons se retrouver projeter dans la magie. Une magie faite de filaments, de liens, de sangs et d’héritages. À la découverte de ce qu’Edwin sait faire de ses mains et qui fascine immédiatement Robin.

J’ai adoré le système de magie ! Il est à la fois simple et complexe et ses règles sont définies et creusées pour les besoins du scénario en temps et en heure ! Il rend l’univers feutré, précis … magique en fait.

Je m’explique. Les systèmes de magie ne me semblent pas tous magiques à moi, dans le sens merveilleux, extraordinaire, poétique. Ici si. De ce petit flocon de neige pour présenter la chose, aux jeux d’illusions, en passant par ses dangers. Des conséquences bien réelles, elles, et un fil pour les manipuler. Du moins en fonction de ses capacités, malheureusement de naissance. La vie n’est pas toujours juste…

Histoire

Alors que le patron de Robin pense l’envoyer dans un poste insignifiant de la fonction publique par mesquinerie envers sa relation avec ses parents, décédé récemment, le jeune homme va découvrir que le monde à plus de facettes qu’il ne le croyait.

Une erreur administrative due à la disparition soudaine et suspecte de l’ancien occupant de ce bureau qui traite des affaires magiques va faire de Robin une cible facile et il devra bientôt compter sur l’aide d’Edwin, son nouveau collègue aux doigts magique. Son prédécesseur cachait quelque chose, mais quoi ?

Mystères, confidences et malédictions, vont les emmener au cœur du manoir de la famille d’Edwin et ses alentours, pour un slow burn bourré de bonnes manières et une enquête patiente au dénouement épineux ! 

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Et on va rentrer dedans maintenant parce que depuis le début, vous vous dites sûrement que certaines de mes phrases sont quand même vachement à double sens, hein. Avouez ! On y vient ! Slow burn, oui, petite noblesse, oui, vouvoiement et distance, oui. Et j’y ai cru à une romance soft et… Non. Alors, je ne cache pas ce genre de chose personnellement, parce que c’est pour moi une information importante, il y a donc trois scènes explicites et détaillées. Pour le coup, elles sont bien faites, montent en intensité progressivement et servent l’histoire ! Bien sûr, elles développent la relation des personnages, mais aussi l’intrigue du livre et c’est plutôt appréciable parce que ce n’est pas toujours le cas. Mais, j’avoue que j’aurais aimé que cette romance si tendre sache me passionner, me faire tomber amoureuse, me fasse frissonner, sans ça.

C’est le point qui est dommage pour moi, parce que j’ai beaucoup aimé l’ambiance de l’histoire, les discussions des personnages, les relations familiales compliquées, la manière dont les héros ne doivent pas se sauver l’un l’autre de leurs démons, mais juste s’accompagner. Les messages sont beaux, l’histoire prend son temps et, malgré ses 384 pages, est longue et demande de prendre le temps de s’immerger dedans. C’est d’ailleurs pour ça qu’il m’a donné une impression de Slow burn, parce que l’on est d’accord, en théorie, ce trope ne donne pas lieu à trois scènes de smut, puisque la concrétisation est à la toute fin. Mais pour le coup, dans ce roman, ils se tournent autour, se font interrompre de façon hyper frustrante et c’est une fois les choses faites, que les choses évoluent, puisqu’ils réfléchissent à leur relation.

Alors ce roman, c’est ça, une romance qui se créer et qui parle aussi de l’après, de ce qu’on fait de ce qui est en train de se créer et d’où on veut le mener, renforcer par le contexte de l’époque.

Parlons du reste maintenant ! L’enquête est satisfaisante. Même si le lecteur à plus d’éléments que les personnages au début, on arrive quand même à être surpris et c’est résolu très intelligemment, à l’image des personnages. L’équilibre romance/le reste, est bon, même si la première reste évidemment prédominante. 

Personnages

Edwin m’a rappelé mon amour pour la classification documentaire (non j’exagère, même si c’était agréable de se rappeler pourquoi j’ai un diplôme dans le domaine du livre et du patrimoine xD). J’ai aimé ses failles, ses faiblesses, son manque d’estime de soi, la précision de sa magie trop faible pour plaire à son monde. J’ai été touché par son intelligence, ses doutes, ses choix. Bref, un personnage sensible comme je les aime et qui apprend à évoluer avec de l’aide, sans qu’il ait besoin de quelqu’un pour le défendre à sa place, parce qu’il doit comprendre comment le faire soit même sans être quelqu’un qu’il ne veut pas être.

Robin a des fêlures moins visibles. Nouvel homme de la famille pour sa sœur, plus incisif, plus confiant, trop parfait, incapable de décevoir. Confronté à l’inconnu, remarquable, patient, qui ne prend pas toute la place et qui doit se faire respecter dans un monde qui n’est pas le sien.

Leur duo est tellement mignon, tellement profond, la façon dont ils fonctionnent ensemble et comme une douce lumière à travers une fenêtre d’une bibliothèque ancienne. Les voir évoluer à un côté cocooning, un de mes couples de romance préférés !

Les personnages autour dépeignent l’environnement du livre et son avancée. Maude, la sœur de Robin et future héroïne du tome 2 reste encore assez mystérieuse pour qu’on ait envie d’en apprendre plus pour elle. La famille d’Edwin fonctionne comme un même bateau et renforce le poids du monde magique sur ses détenteurs. Toutes les autres rencontrent servent l’histoire, qu’elles soient passé comme futur des personnages et on sent qu’on n’a pas fini de voir où ils vont nous mener.

J’ai ainsi trouvé les rôles tous pertinents et personne ne m’a semblé là au hasard, jamais. 

Style

Le style est beau, mais pas des plus faciles à lire, je l’avoue.

J’ai souvent dû relire des phrases pour comprendre et m’imprégner de leur poids. Ça renforce l’idée de longueur dont je parlais plus haut, on a vraiment l’impression que tout a été millimétré, précis, significatif et parfois un peu hors de portée. Ça ne m’a pas arrêté, parce que j’aime les romans avec ce genre de caractère et la littérature adulte, mais ce n’est pas un livre à dévorer d’un seul coup, c’est à savoir.

Prendre le temps, réfléchir, se poser, observer, détailler, c’est tout le sens qu’a voulu donner « A marvellous light ».

Conclusion

Le premier tome d’une trilogie prometteuse !

Même si j’aurais apprécié une romance plus sentimentale qu’explicite dans la seconde moitié, j’ai beaucoup aimé suivre ce roman. J’ai adoré l’ambiance et les personnages et je suis très curieuse de la suite qui promet des rebondissements magiques et un FF !

Alors si vous aimez les romans adultes et le style qui va avec, précis, poétique, réfléchi, les personnages avec des failles, les romances douces, mais sulfureuses, les mystères magiques, les manoirs à la campagne, les liens de sang et le genre de magie qui file des destins, « A marvellous light » est fait pour vous.

Les cartes de Tahsin

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