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Even, tome 3 : Contraints aux alliances – Carole Schiaratura – Critique littéraire

[Collaboration commerciale non rémunérée]

Introduction

« Au jeu de l’amour et du sacrifice, qui perdra le plus ? »

*

De retour dans la saga Even, le tome 3 « Contraints aux Alliances » de Carole Schiaratura, nous offre encore plus d’amour et d’horreur dans un monde dont on apprend encore les facettes.

Ça va être compliqué de ne rien spoiler, mais je vais faire de mon mieux ! En tout cas, si tu ne connais pas cette saga, va voir les chroniques du tome 1 et du tome 2 !

[Merci pour ce service presse qui était fait pour moi !]

Style

Even c’est un style assez dense, mais qui colle avec les personnages. C’est dense, mais c’est fluide et percutant à lire. Les personnages ont des pensées profondes, sensibles. Je me reconnais là-dedans. Un petit quelque chose d’hypersensible, une manière de réfléchir complexe, qui va loin. Parfois trop loin pour le bien des personnages et ils le savent. Even c’est une saga qui prend le temps, le temps qu’on oublie parfois dans d’autres livres. Moi, ça me parle, j’aime tout savoir des personnages, voire tous leurs doutes, tous ces microdétails, ces réflexions qui semblent parasites et qui font de ses personnages des humains que j’aime. Je trouve ça beau, doux, triste et très énervant parfois, mais tellement dans la réalité de ce que je pourrais vivre. Je pense que ça peut parler à beaucoup de lecteurs !

Univers

Cette saga se déroule dans un monde vaste, inspirée de l’époque victorienne, qui montre de plus en plus un lore intéressant, mais surtout une part politique dingue. Les jeux de pouvoir ici ne rigolent pas et le multipoint de vu augmentent cette impression. Tout semble relié, mais on ne voit pourtant pas venir les conséquences. Et bon sang les conséquences ! Ce tome-ci déploie son univers dans ses recoins les plus sombres, faisant réfléchir sur sa propre notion du bien et du mal, de la vengeance, des représailles, de l’amour, de la sécurité. Le tome 1 m’a pris dans ses wagons de train à vapeur, le tome 2 m’a perturbé au possible sur une relation que je ne savais pas de quel côté regarder, le tome 3 m’a mis un coup au ventre que je n’ai pas vu venir (et pourtant on m’avait prévenu !). Je me suis posée des questions. Pourquoi j’ai trouvé certains événements si graves, si marquants, si barbares alors que d’autres choses plus machiavéliques m’ont semblé plus… Correct ? Et bon sang que ce n’est pas en cohabitation dans ma tête. Parce que je lus ce qui s’est passé, j’ai compris le pourquoi et pourtant ça a été ma première pensée. Et si je ne suis toujours pas d’accord avec comment s’est déroulé les choses dans le roman (et personne ne me le demande !) cette réflexion m’a ouverte et encore une fois, cette saga me fait grandir sur ma vision de la vie.

Attention à vous du coup, énorme TW sur le dernier chapitre/épilogue (surligne pour voir) :

Je vais être très honnête, je n’ai pas pu lire cette scène. J’ai essayé, je n’ai pas pu et c’est OK. D’ailleurs je tiens à remercier l’autrice là-dessus, elle a été hyper compréhensive, absolument pas dans le jugement, elle m’a même aidé en me surlignant ce qu’il fallait retenir. On en a même ri, non franchement, merci.

Histoire

La guerre est déclarée dans le pacte. Une guerre faite d’autant de fronts que de manière subtile. Des alliances, des complots, qui se mêlent, s’entremêlent, se lient et tirent fort.

Ce tome 3 marque une entrée en force dans la saga. À presque la moitié des sept tomes prévus, les choses commencent à se déclencher. On était plus dans une intro, mais dans une transition, nous voilà dans le dur désormais.

Ce conflit politique est mêlé à des scènes de relation de personnages intenses, qui nous font avoir de plus en plus peur et l’histoire a encore beaucoup à raconter. Ça y est, le temps d’agir est là !

*

Bon et si vous voulez un résumé pourri en une phrase, j’ai ça pour vous :

Even c’est l’histoire d’un mec tellement BG et charismatique qu’il va faire retourner tout le continent  pour savoir qui va l’avoir dans son lit. Et on les comprend !

Personnages

Il y aurait beaucoup à dire.

Nos deux couples principaux s’apprivoisent avec le temps. Parce que oui, le temps dans Even ne reste pas statique, des années passent ! Les relations se morcellent et se renforcent aussi. Un mélange à la fois tendre et inquiétant. Pour eux et pour nous lecteur qui n’avons plus envie de les voir séparés. Ils sont cute, ils ne sont pas parfaits, ils communiquent mal, mais ils font des efforts. J’adore suivre leurs aventures, ils sont pour moi le cœur de l’histoire. Eux et tous ceux qui gravitent autour.

Les personnages c’est la force de cette saga à mes yeux. Accroché à eux, c’est plonger dans le roman, ne plus voir défiler les pages, ne pas avoir envie que ça s’arrête.

La scène de fin avec Gùdmur m’a beaucoup touché, c’était vraiment très beau. La considération des personnages entre eux est extrêmement touchante et parfois très drôle. Les antagonistes sont très humains, on arrive à les comprendre, à avoir pitié d’eux, mais aussi à être foutrement en colère.

Even c’est beaucoup de gravité. Les personnages ont et vivent des traumas très importants. Là encore des TW comme :

et ils vivent !

Je crois que c’est le plus important, trouvé du bonheur dans le malheur. Et je finirais sur ça.

Conclusion

Ce tome 3 confirme mon amour pour cette saga. Je la trouve honnête, profonde, sensible, violente parfois, mais teintée d’amour. Des relations vraies, compliquées, profondes. Une histoire sombre, réfléchie et qui fait réfléchir.

Je suis profondément impressionnée par où me mène ce texte et j’ai très hâte de la suite ! J’ai hâte de pouvoir encore réagir sur mes chouchous aussi :p

Une pépite de l’imagine trop peu connu que je vous invite à essayer.

Les cartes de Tahsin

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