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La maison au milieu de la mer céruléenne – TJ Klune – De Saxus

Introduction

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Il fait gris aujourd’hui chez vous ? Alors cette chronique est faite pour vous. Et s’il fait soleil, elle amènera peut-être un arc-en-ciel.

Bonjour fidèle lecteur de mon blog, ou nouvelle personne qui me découvre, je vous embarque aujourd’hui à travers le train qui vous emmènera du ciel d’orage à une mer couleur azure.

On parle bien sûr de « La maison au milieu de la mer céruléenne » de TJ Klune, aux éditions De Saxus, sortie en français en 2021. 

Histoire

Linus est un homme qui se plie aux règles, ne fait aucun pas de côté, rentre dans la norme. Sa vie est morose et sans reconnaissance du travail qu’il mène. Mais, une mission de terrain au soleil va tout changer !

Le livre nous emmène à la découverte de la différence des autres, mais aussi de la sienne et de ce que nous pouvons en faire. TJ Kulne trace une fois de plus un chemin tout public, drôle et attachant dans l’âme humaine.

L’histoire commence donc avec la découverte du héros et de sa position de départ et se poursuivra dans la tendresse et les mystères du mois qu’il passera dans l’orphelinat de Marsyas. Des enfants étonnants, tous différents et bien caractérisés, avec leur peur et leurs aspirations et une relation subtile avec Arthur. Des tensions avec le village, mais aussi de belles découvertes et beaucoup d’espoirs.

L’histoire est fluide, n’en fait jamais trop, et nous amène comme un bateau sur l’eau d’un bout à l’autre.

Une découverte que je qualifierai de « chouette » (dans le bon très bon sens du terme) pour une entrée en matière dans les univers tendres de cet auteur.

Univers

De l’Urban fantasy, plus humain que fantasy si vous voulez mon avis.

Un monde ou créature magique et humain se côtoient, et comme souvent, ou la cohabitation n’est pas toujours si évidente que ça. Une propagande plus pour de la méfiance qu’autre chose et au milieu de ça, des enfants pourtant comme les autres.

L’univers n’est pas très étendu. Il est là pour servir le récit sans en être la priorité. Il sert surtout pour aborder le sujet de la discrimination, des préjugés de manière plus illustrés, plus évident pour tous les lecteurs. Il n’en est pas moins logique, mais il est difficile de réfléchir plus large sans se poser des questions dont on n’aura jamais les réponses, parce que ce n’est pas le sujet. 

En entrant dans ce livre, prenez-le comme il est, pour ce qu’il veut dire, pas pour les créatures magiques qu’il contient.

Prenez vraiment ça comme un charme supplémentaire !

Personnages

Les personnages sont charmants. Oui, même Lucy !

Linus m’a fait beaucoup de peine dans ses intéroceptions et j’ai aimé le voir s’épanouir.

Les enfants sont attachants, tous à leur manière, on n’en oublie vraiment aucun des six, ils sont tous importants !

Les personnages secondaires, que ce soit du côté de l’orphelinat ou du Ministère de la jeunesse magique, sont intéressants et jouent leur rôle à merveille. Que ce soit pour nous faire poser des questions, nous énerver ou nous attendrir !

Enfin, Arthur. Un perso agréable avec ses chaussettes qui dépasse et ses pantalons trop courts, ses secrets, mais son amour et sa patience. Ne vous attendez pas à une romance bien visible, ce n’est pas ce qui compte, mais de l’attention plutôt, subtile au fil du récit.

Style

Du fun, de l’affection, de l’humour, de l’humain.

Un livre pour tous pour passer un agréable moment.

Je comprends pourquoi il est tant aimé. Que ce soit pour ses sujets et son style simple, mais qui passe beaucoup de messages.

Je l’ai parfois un peu trouvé trop artificiel, peut-être pas assez subtil à mon goût, mais ça ne m’a pas empêché d’aimer ma lecture. Je me dis que d’avoir lu « Le chant du loup » (clique pour lire la chronique !) en premier n’y est peut-être pas pour rien dans cette impression d’ailleurs. C’est un livre qui m’a tellement chamboulé que retrouver un sujet similaire et si différent en même temps, a sûrement fait que j’ai été moins impacté. Seulement, je ne doute pas que comme première approche de, « La maison au milieu de la mer céruléenne », vous fasse l’effet d’un câlin bienvenu. 

Conclusion

TJ Klune, sa marque de fabrique, c’est des personnages aux messages forts.

Tu as des défauts, tu as des qualités, tu as aussi des rêves et des espoirs. Ce n’est pas toujours juste, mais tu trouveras des gens pour t’entourer. Tu as de la valeur, même si tu ne le vois pas toi-même, pas encore, les autres le voient pour toi et t’aiderons à le voir.

Un message d’acceptation de sois tout entier, mais aussi des autres, du vivre-ensemble, des différences, de l’avenir qui ne dépend pas de tes origines ou de tes erreurs passées.

TJ Klune c’est tout ça. Tu en sors avec un cœur qui bat plus fort, des yeux un peu larmoyants et un sentiment de bien-être qui perdure quelques jours et qui se rappel à toi dans les moments difficiles.

Donc oui, il faut lire cet auteur. Commencez par celui-là, ou les deux autres qui je pense, sont dans la même veine (« sous la porte qui chuchote » et « dans la vie des pantins ») pour sa douceur et quand vous pensez pouvoir sortir les griffes, lisez le Clan Bennett.

En tout cas, « La maison au milieu de la mer céruléenne » rentre dans ma zone de confort, celle des livres qui font du bien. Ne vous en privez pas !

Les cartes de Tahsin

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