Le clan Bennett, tome 1 : Le chant du Loup – T. J. Klune – Bookmark
Introduction
Bonjour, les jeunes louveteaux, prenez place. Voyons, vous avez déjà un air abattu, tout va bien se passer, ne vous inquiétez pas !
Pour vous préparer à la nouvelle lune de demain, rentrons dans le tome 1 de « Le clan Bennett : Le chant du loup » de T. J. Klune aux éditions Bookmark dans leur collection MxM.
Un titre bien choisi, parce que c’est tout mon cœur et mon âme qui ont chanté avec ce livre.
Résumé :
Ox a douze ans quand son père quitte le foyer familial en lui disant qu’il ne vaut rien et que les gens ne le comprendront jamais.
Il en a seize lorsqu’il rencontre Joe Bennett dont la famille vient d’emménager dans la maison du bout de la route. Joe, qui parle, parle, parle. Qui parle comme il ne l’avait plus fait depuis presque deux ans.
La vie d’Ox change alors du jour au lendemain, car les Bennett accueillent à bras ouvert cet adolescent solitaire au sein de leur famille. De leur clan. De leur meute.
Dès lors, Ox n’est plus seul et s’épanouit auprès de Joe et de ses frères. Mais il sent que des choses lui échappent : des secrets qu’on lui cache, des dangers dont on veut le protéger.
Des secrets rouge Alpha, orange Beta, violet Omega.
Des dangers surgis du passé et qui menacent désormais tout le clan Bennett…
Style
Vous n’aurez pas besoin d’une vue perçante pour voir la première particularité de ce roman. Des dialogues, beaucoup de dialogues, majoritairement des dialogues. Alors certes, Ox n’est pas très bavard au début, il est même un peu lent comme le lui dit son père, mais autour de lui, ça parle sans véritablement l’intégrer. C’est une sensation assez particulière, j’avais l’impression qu’il n’y avait pas de prise sur le temps. Tout était dans les faits, pas d’émotions dans ce début. On subit le temps et la vie qui passe pour le héros. Tac tac tac, ça, ça et ça et c’est tout. Aucun ressentit, il doit être un homme, il n’est pas assez intelligent pour ressentir.
« Parfois, je croyais être en train de rêver, mais me rendais alors compte que j’étais bien éveillé. Me réveiller devenait plus difficile. » p31
On rentre directement dans quelque chose. Quelque chose qu’on ne comprend pas encore, ni où ça veut en venir. Au chapitre 2, je pleurais déjà, j’étais rentrée dans une boucle. Une boucle faite de « il dit », qui s’enchaîne et se répercute. Tout le monde à des choses à dire dans ce livre, et toi, Ox ?
« Il dit : « Quand je t’ai trouvé, j’ai pensé que tu étais le monde entier. »
Il dit : « Je t’ai donné mon loup, parce qu’il était fait pour toi. »
Il dit : « Quand Jessie est arrivée, ça m’a brisé le cœur. » » p200
Ce style est au service de l’histoire, au service des personnages, du héros. On ne peut pas être plus avec eux. Chose qui s’est vérifiée d’ailleurs, parce que très rapidement, quand je parlais du livre, je ne disais plus « eux », je disais « nous ».
Parce que « FrèreFildAmiAmour », « MeuteMeuteMeute »
Univers
Un univers d’Urban Fantasy ! Un monde classique, américain avec son école, son diner et son garage. Et… des clans de loup-garou !
Que dire de plus ! Les personnages ont de bonnes réactions, et de très bonne répartie ! C’est cohérent, c’est drôle et c’est aussi violent. Ce n’est pas trop, c’est juste assez parce que ce n’est pas vraiment le cœur du livre. Pas qu’en-tout-cas.
Histoire
Ben alors, c’est quoi le centre de l’histoire me diriez-vous ? À mes yeux, c’est la famille. Non, je n’ai pas dit la romance, mais bien la famille.
Parce que c’est la tradition ! Le clan Bennett, c’est une appartenance, un foyer, une chaleur. Un peu gênante parfois, mais tellement réconfortante !
Sauf que, dans toutes les familles, les individus font des choix personnels, ont des histoires personnelles.
Ox est un enfant qui a grandi avec un père toxique, en croyant ce seul exemple qu’il avait. Diminué, aucune conscience de sa valeur, perdu.
« — Tu es bien plus complexe que tu ne le laisses paraître au premier abord, dit Thomas. Toutes ces couches qui te recouvrent. Juste au moment où je pense en avoir atteint le fond, il s’enfonce encore plus. » p80
Cette histoire, c’est celle pour se trouver une place. SA place. Et le déterminant, c’est Joe. Joe Bennett, qui a lui-même besoin de se reconstruire, de se venger également. Parce qu’avec des loups-garous dans les parages, le danger n’est jamais loin.
Alors, oui, c’est dans une collection MxM, donc je ne vous apprends rien sur l’existence de cette romance, qui va se dérouler sur plusieurs années d’ailleurs. Et oui, c’est super mignon, et c’est super difficile aussi. Oh, Joe, j’ai autant eu envie de le prendre dans mes bras que de le frapper. Peut-être parce qu’on est tellement dans la tête de Ox qu’on ne peut que penser ainsi, parce qu’on se sent mal avec lui, pardon, que je me sentais aussi mal que lui.
Ça a brisé mes barrières. Je ris facilement dans les livres, mais pleurer ? Avoir les larmes aux yeux peut-être de temps en temps, mais pleurer comme j’ai pleuré non. Je passais du rire aux larmes sans comprendre ce poids que je portais en lisant. Je n’ai pas arrêté de pleurer, un peu moins à la fin peut-être.
« Tu sous-estimes la valeur de ceux que tu considères comme inférieurs à toi. Que tu n’apprécies pas leur valeur ne signifie pas qu’elle n’est pas présente. » p245
Je me suis senti connecté à cette meute moi aussi. J’avais envie de câlin, de chaleur, autant que j’avais la haine, que j’étais triste.
C’était addictif, j’avais envie de continuer, mais en même temps, je sentais que j’avais un trop-plein qui devait attendre quelques jours/heures à chaque fois toutes les 100 pages environ.
Mais bon sang, ça m’a donné envie de vivre. De vivre vraiment et pleinement !
Et c’est pour ça, pour cette immense crise de larmes en le refermant qui m’a profondément donné envie d’avancer que je lui ai mis 20 sur Livraddict.
Parce que oui, je suis obligée de dire que si c’est touchant, le scénario n’a rien de révolutionnaire, parce que pour moi, tout se joue dans l’émotionnel que vous pourrez y trouver. C’est hyper sympa à suivre, mais le truc en plus se joue dans cet amour que donne l’auteur. Dans la façon dont on se sent imprégné dedans.
Les personnages ont de vraies évolutions, des caractères reconnaissables, extrêmement attachants. C’est d’ailleurs un tome 1 sur 4 qui peut se lire tout seul, les suites changeant de point de vue !
Avant de vous laisser avec la conclusion, il faut quand même que je vous parle de son côté… Épicé ! Ce qui est bien avec Bookmark, c’est qu’il nous indique le degré de « hot » de 0 à 4. Si je n’ai pas vraiment trouvé à quoi ça correspondait, le clan Bennett est classé à 2. Alors qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu’on a deux micros scènes et une grande. Alors cette grande est… Détaillée ! Mais clairement, vous pouvez la passer si ce n’est pas votre truc !
Conclusion
Il est temps de conclure avant d’aller hurler à la lune.
C’est autant une histoire d’amour, de reconnaissance, de reconstruction, de foyer, que des combats de griffes et de barre de fer pour sa survie. L’amour, c’est bien, mais un peu d’action aussi, on aime !
Je ne m’attendais à pas-grand-chose. Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai acheté ce livre et j’avoue que je n’étais pas sereine dans mon choix, parce que ça n’avait pas l’air de me correspondre comme lecture. Mais, je ne sais pas, quelque chose m’a poussé vers lui.
J’en avais entendu parler par la Youtubeuse Tiboudouboudou, qui l’adore. Mais elle en parle depuis un an et cet hiver, il m’a appelé.
Mon instinct ne s’est pas trompé. Ça m’a rappelé les goûtés géants avec mes grands-parents, ce grand sentiment d’appartenir à un tout, d’exister. Ça m’a rappelé que j’avais de la valeur, que je n’avais pas besoin de changer ce que je suis pour ça. Ça m’a aidé à tourner une page.
Moi j’ai juste envie de dire merci à ce livre, merci pour moi, merci pour tous ceux qui ont besoin de l’entendre. Alors, si vous avez besoin de vous sentir entouré, si vous avez besoin de vous rappeler ce que c’est que d’aimer, d’être aimé, oui, lisez ce livre.
Parce que, comme il le dit lui-même :
« — Est-ce que tu aimes cette chanson ? me demande-t-elle.
Je hochai la tête.
— Elle fait mal, mais d’une bonne façon.
— Ça parle de ceux qui restent, dit-elle, quand les autres partent à la guerre.
— Qui restent ou qui sont abandonnés ? demandais-je, pensant à mon père.
Elizabeth et Joe se figèrent, la tête penchée presque de la même manière.
— Oh, Ox ! dit-elle, Joe prenant ma main dans la sienne. Il y a une différence. » p51
4 commentaires
Pour un bonheur simple
Ton résumé est fort joliment écrit et donne envie de lire cette belle histoire sans attendre. Merci pour ce partage!
Clara
Merci à toi pour ton commentaire, ça fais plaisir de savoir que ça donne envie de découvrir ! ^^
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